Les 3 stades pour une bonne cohésion d’équipe
La cohésion d’équipe est sur toutes les lèvres des managers qui veulent augmenter la performance collective de leurs collaborateurs.
À juste titre.
Mettons-nous déjà d’accord sur la notion d’équipe :
On dit qu’un groupe d’individus devient une équipe quand ses membres agissent conjointement vers une finalité commune. On retrouve ainsi dans le monde de l’entreprise de nombreuses équipes aux missions diverses et variées.
Dans votre management, vous vous êtes probablement déjà posé ce genre de questions :
- Comment faire pour que mon équipe soit efficace ?
- Comment rendre les personnes autonomes tout en obtenant de bons résultats ?
- Quel type de leadership adopter ?
- Comment fédérer les collaborateurs autour de notre vision commune ?
Dans cet article ?
Nous allons aborder les 3 grands stades de cohésion d’une équipe, qu’elle soit au sein d’une entreprise, d’une association ou d’une organisation qui poursuit une mission.
L’objectif de la cohésion d’équipe étant d’atteindre une efficacité optimale de fonctionnement et une bonne performance en équipe, tout en favorisant l’autonomie et le développement individuel des individus qui la composent.
Stade 1 de la cohésion d’équipe : la collection d’individus
C’est le stade premier d’une équipe : les individus travaillent ensemble mais sans réelle synergie.
Le développement de l’équipe est alors centré sur les compétences. L’accent est mis sur le contenu qui est pointu et technique.
L’exemple typique est une équipe d’ingénieurs, tous experts dans leur domaine.
Les individus échangent peu entre eux. La compétition est la norme. Chacun préfère mettre en avant son travail plutôt que les réalisations collectives. La cohésion de l’équipe est plus que limitée.
Le type de manager responsable auquel s’attendent les personnes à ce stade d’équipe est le responsable donneur d’ordre. C’est celui qui sait : un homme métier, un expert ou un homme solution. Il fait autorité et donne les instructions. Le leadership est alors très directif.
Le niveau d’autonomie des équipiers ?
Il est forcément faible. L’efficacité est élevée quand chacun résout un problème individuellement. Mais elle devient très limitée pour résoudre les problèmes complexes et collectifs.
Les conflits ?
« On voit avec le chef ».
D’ailleurs, la culture de ce stade d’équipe n’autorise pas de prendre du temps pour réguler, autrement dit échanger et résoudre les conflits.
Il faut avant tout avancer et produire à tout prix.
Stade 2 de la cohésion d’équipe : le groupe solidaire
Dans ce stade d’équipe, les individus passent du temps à s’écouter et à échanger entre eux.
L’accent est mis sur les processus de l’équipe :
- Comment mieux faire fonctionner l’équipe
- Comment avoir de meilleures relations entre les personnes
Les collaborateurs ont compris que de la qualité de relation dans l’équipe va dépendre l’efficacité et la fluidité du travail collectif.
Les personnes aiment parler au nom de l’équipe. Le sentiment d’appartenance est fort. Le « nous » prévaut sur le « je ».
La cohésion d’équipe est déjà bien meilleure que le stade prédécent. Les gens prennent aussi plus de plaisir à travailler ensemble.
Le type de leader idéal pour guider ce type d’équipe est le responsable ressource. Ce dernier axe l’évolution de l’équipe sur le développement de l’autonomie de chaque individu. Il n’a pas réponse à tout, mais sait mettre les moyens et les ressources adéquats à disposition de son équipe.
Les équipiers sont d’ailleurs autonomes. Ils osent prendre des initiatives et les partagent avec l’équipe.
Le temps de résolution d’un problème complexe est réduit grâce au recours régulier à des réunions de brainstorming.
Les conflits ?
Ils sont gérés directement avec la personne concernée. Les esclandres en réunion d’équipe sont rares.
Stade 3 de la cohésion d’équipe : l’équipe performante et solidaire
D’après Vincent Lenhardt qui a établi ce modèle des 3 stades d’équipe, ce dernier stade est le graal de la cohésion d’équipe !
Ce type d’équipe adhére à une vision porteuse. Le sens est primordial et guide chaque action des collaborateurs.
De plus, chaque individu a une vision holomorphique de l’équipe. Autrement dit chacun est une partie de l’équipe et représente en même temps toute l’équipe. Chacun connaît précisément son rôle et devient un maillon essentiel au fonctionnement global de l’équipe.
Du temps est consacrée à la bonne intégration par chacun du fonctionnement et du sens donné à l’équipe. Il existe un processus d’intégration à l’équipe. Voire même de sortie de l’équipe afin d’assurer la continuité et de la limiter la perte de compétences en cas de départ.
On cherche avant tout la cohérence :
- des actions
- des personnes
- de fonctionnement
- des missions
- …
La cohésion d’équipe est maximale. Le soutien entre chaque membre est bien présent.
Le type de leader prêt à emmener cette équipe vers les étoiles est le responsable porteur de sens.
Sa priorité est de générer de l’autonomie. Chaque membre d’équipe est ainsi autonome dans ses tâches.
Il est conscient des enjeux qu’il partage avec tous les membres de son équipe. À un niveau avancé de cohésion d’équipe, il se peut même que le leadership tourne entre les individus.
Vous l’aurez compris, la synergie d’ensemble est optimale.
Ainsi les problèmes complexes qui prennent des lustres à être traités par une collection d’individus sont résolus ici en un tour de main. Cela en devient même un jeu de créativité.
Peut-on faire preuve d’initiative dans votre équipe ?
Comment améliorer la cohésion d’équipe et passer au stade supérieur ?
Maintenant que vous avez pu identifier à quel stade était votre équipe dans votre entreprise, voyons comment améliorer la cohésion d’équipe et passer aux étapes supérieures.
Pour passer du stade 1 de la collection d’individus au stade 2 du groupe solidaire ?
Il faut que les personnes renoncent à leur propre rythme et priorisent la relation.
Les personnes doivent apprendre à coopérer et développer leur capacité à réguler leurs conflits en mode gagnant-gagnant.
Pour passer du groupe solidaire (stade 2) à l’équipe performante et solidaire (stade 3) ?
Renoncer à ce que la relation soit première et prioriser le bien commun, la finalité, la raison d’être de l’équipe.
Cela implique un haut degré de responsabilité individuelle et d’autonomie. Tout en gardant un haut niveau d’engagement pour le sens de l’équipe.
Ces 2 passages ne sont pas forcément faciles mais ils sont réalisables. Cela demande du temps et de l’implication.
Avec de bons outils de communicaton (Process Communication, PNL, Analyse Transactionnelle…) et de bons processus d’intelligence collective (teambuilding, codéveloppement…), tout est alors possible !
Le point de départ indispensable pour améliorer la cohésion d’équipe
Il y a une chose capitale à vérifier avant de partir à la conquête de votre cohésion d’équipe.
Posez-vous cette question :
« Est-ce que les collaborateurs de mon équipe ont réellement envie de coopérer ? »
Si la réponse qui vous vient naturellement est « non » ou « je n’en suis pas sûr », alors cela va vraiment être difficile !
Car vous savez combien c’est difficile de motiver un collaborateur qui traîne des pieds.
Alors imaginez devoir motiver toute une équipe !
Vérifiez donc le niveau de coopération des acteurs de votre équipe. Et vérifiez également s’il correspond au besoin de la mission.
À vous maintenant de jouer !
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